C'est aux confins de la Lorraine mosellane, au seuil des Vosges du Nord, que veille la cité fortifiée de Bitche. Située au cœur d'une zone boisée de plus de 27 000 ha, elle possède, en son centre, un bloc rocheux sur lequel domine la citadelle. L'arrivée sur Bitche reste toujours une surprise pour les nouveaux visiteurs, qui découvrent cette cité enroulée autour de l'imposante forteresse historique. 

Le destin militaire de Bitche en fait l'héritière d'une histoire mouvementée, de monuments remarquables et d'un urbanisme caractéristique. C'est au détour des rues qu'on découvre les traces de l'histoire et de l'adaptation des habitations au profil unique de la cité. 

Bitche recèle de nombreux autres attraits comme le jardin pour la Paix, le centre de loisirs de Hasselfurth avec son étang, ses équipements sportifs, son golf et son village de vacances.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville de Bitche est située dans le Grand Est, à l'extrême nord-est du département de la Moselle, dans une charmante et pittoresque dépression bordée de collines boisées au coeur du Parc Naturel des Vosges du Nord, classée avec le Parc Régional du Palatinat (Allemagne), territoire reconnu réserve mondiale de la Biosphère par l'UNESCO. Bitche bénéficie d'un environnement boisé et préservé des pollutions rencontrées dans les grandes villes.

La ville se trouve à un carrefour de routes menant à l’ouest vers Sarreguemines et Metz (110 km), au sud vers Haguenau et Strasbourg (75 km), et au nord vers les villes allemandes de Deux-Ponts (Zweibrücken) et Pirmasens.

Les équipes de baliseurs du Club Vosgien de Bitche entretiennent bénévolement 386 km de sentiers tout au long de l'année (289 km de sentiers "Club Vosgien" + 77 km de "Sentiers d'Excellence" de la Communauté de Communes du Pays de Bitche CCPB + 20 km de circuits PDIPR du Conseil Départemental Moselle CD57 MOSL).

Visitez le site du club vosgien de Bitche

 Bitche au fil des siecles

• 12^e siècle : Première mention connue du château de Bitche dans une charte des ducs de Lorraine, « Bytis castrvm » ;
• 1297 :  La seigneurie de Bitche est concédée en fief aux comtes de Deux-Ponts (Zweibrücken) ;
• 1297 – 1572 : Les nouveaux seigneurs font de Bitche le chef-lieu d’un vaste et influent territoire. Le château se développe tout comme la bourgade qui se trouve à ses pieds, Kaltenhausen, « Maisons froides ». Période marquée par de nombreux troubles ;
• 1572 : Extinction de la lignée des comtes de Deux-Ponts-Bitche. La seigneurie revient en héritage au comte Philippe V de Hanau-Lichtenberg ;
• 1604 : Les ducs de Lorraine reprennent possession du château et de la seigneurie de Bitche au terme de longues négociations ;
• 1633 – 1634 : Au cours de la guerre de Trente Ans, des mercenaires suédois tentent en vain de prendre le château. L’année suivante, les armées françaises du roi Louis XIII y parviennent. Le château restera en ruines ;
• 1679 : Traité de Nimègue. La France occupe la Lorraine ;
• 1680 : Vauban, ingénieur des fortifications de Louis XIV, considérant le potentiel stratégique de Bitche, signe les plans d’une fortification dotée des dernières avancées technologiques. On voit alors se profiler les premiers bastions d’une citadelle. La ville prend le nom du château, Bitche, et connaît un développement urbain sans précédent avec l’arrivée de nombreux ouvriers ;
• 1697 : Traité de Ryswick. La France doit évacuer la Lorraine. Louis XIV fait alors raser les fortifications jusqu’alors édifiées ;
• 1697 – 1737 : Période transitoire. Bitche continue de se repeupler avec l’arrivée de nouveaux colons ;
• 1737 : La Lorraine redevient zone d’influence française par l’installation sur le trône ducal de Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV. Celui-ci fait alors reconstruire la citadelle sous la forme qu’on lui connaît encore de nos jours ;
• 1793 : Au cours des guerres de la Révolution française, les Prussiens essaient de prendre d’assaut la citadelle. Ils échouent et essuient de lourdes pertes ;
• 1802 – 1814  : N’ayant aucun rôle militaire à jouer, la citadelle devient lieu de détention pour des centaines de prisonniers britanniques entre autres ;
• 1814 – 1815 :  Chute du Premier Empire. Les troupes alliées bloquent Bitche à deux reprises ;
• 1844 – 1850 :  Au milieu du 19^e siècle, afin de renforcer les défenses de Bitche, une nouvelle enceinte urbaine pourvue de neuf bastions est construite sous la direction du général du génie Bizot. La porte de Strasbourg et le fort Saint-Sébastien en sont les uniques vestiges ;
• 1870 – 1871 : Guerre franco-allemande. Bitche est assiégée par les Bavarois. Sous les ordres du command Teyssier, la place résistera 230 jours et demeurera invaincue mais au prix de lourds sacrifices ;
• 1871 – 1918 : Annexion à l’Empire allemand. Bitche est confortée dans sa vocation de ville militaire et se développe au-delà de ses anciens remparts. La forteresse est modernisée et de nouvelles casernes sont construites pour héberger l’importante garnison. Le camp militaire est inauguré en 1900 et devient le nouvel atout stratégique de la ville ;
• 1918 – 1939 : Retour à la France. Dans l’entre-deux-guerre, Bitche devient un nouvel enjeu militaire lors de la construction de la Ligne Maginot. La ville est défendue par une série d’ouvrages importants comme celui du Schiesseck, celui de l’Otterbiehl ou celui du Simserhof ;
• 1939 – 1944 : Seconde Guerre mondiale. En septembre 1939, la garnison de Bitche compte près de 5000 hommes. La population est évacuée en Charente jusqu'en mai 1940. A la suite de la défaite française de 1940, Bitche est annexée au Troisième Reich allemand. De nombreux régiments allemands sont constitués à Bitche avant leur départ pour le front russe ;
• 1944 – 1945 : La libération de la ville pose de nombreux problèmes aux Américains de la 100^e division. Leur avancée est stoppée devant la ville le 8 décembre 1944. Bitche est bombardée à plusieurs reprises. Une partie de la population trouve refuge dans les souterrains de la citadelle. La ville est finalement libérée le 16 mars 1945 ;
• Depuis 1945 :  Après la reconstruction qui a suivi la fin de la guerre, la ville s’agrandit, se modernise, s’embellit. En plus de sa vocation militaire jamais désavouée, elle tire parti de cet héritage historique et cultive son environnement naturel privilégié pour s’inscrire pleinement dans l’avenir.